lundi 8 novembre 2010

L'art du roman


L’ART DU ROMAN…



J’éprouve beaucoup de plaisir dans mon cheminement académique à l’UTA (université du troisième âge à l’UQTR) où je me suis inscrit à un cours intitulé : Raconter des histoires… On y étudie l’art du roman depuis Rabelais, comment l’humain arrache le monde à la banalité du quotidien, à l’insignifiance de la condition humaine (la mort, le destin etc…)


Au Québec, pas besoin de lire McLean ou attendre les pontes de nos romanciers pour illustrer le ‘’tout autre’’ et colorer l’incolore! La Commission Bastarache nous offre le meilleur spectacle en ville, une intrigue bientôt élevée au rang de chef d’œuvre, et tout ca sans même l’imaginaire débridé d’un romancier… à en faire pâlir la Comedia del Arte et toutes les barcaroles de Venise.


PERSONNAGE 1 : Appelons-le Bellemare.


Un genre de caractériel, à l’émotivité plus ou moins contrôlée. Décu d’avoir raté son égo-trip politique (deux fois plutôt qu’une), il s’investit d’une mission divine de redresseur de torts. Il n’est pas méchant, mais peut parfois se raconter des histoires…



PERSONNAGE 2 : Surnommons-le Charest


Un gars que je pense correct. Ambitieux, il a atteint l’échelon maximal d’une carrière politique et vit pleinement son état. Mais comme le pouvoir use, surtout après 2 mandats, la corruption a gagné son entourage immédiat, bien malgré lui!


Quand un gars occupe la chaise du haut, il échappe forcement des informations sur ce qui se passe dans les échelons inférieurs… et peut même être joyeusement manipulé sans s’en rendre trop compte.



PERSONNAGE 3 : Mettons qu’on le baptise Fava…


Un boulimique de la piasse, RICHE (par conséquent influent). Comme les rats dans les égoûts : on ne les voit pas mais on sait qu’ils sont là et font tout un travail! Il opère dans l’ombre et sait quelle ficelle tirer, quand et comment.


Il a des tics, mais pas d’éthique….



PERSONNAGES 4 : Quelques bouffons sans envergure…genre Tétreault…


Ils ont réussi à s’infiltrer dans l’appareillage politique souvent comme attachés ou serviteurs quelconques et une fois la sécurité d’emploi assurée, on les voit affublés de diverses tâches ‘’politiques’’ selon les époques et les dirigeants.


Souvent, les faiseurs de commissions des 1, 2 ou 5.






PERSONNAGES 5 :   on les appellera souvent ‘’sous-ministres’’, des genres de sous-préfets, qui eux, DÉTIENNENT LE VRAI POUVOIR. Puisqu’ils sont les connaisseurs du système, ils dessinent les projets et les politiques qu’ils mettent dans la bouche de ministres habituellement incompétents et peu préparés.


On les appelle des technocrates et se situent au carrefour du fourmillement des 5 types de personnages exposés ici.






L’ensemble, quoiqu’habituellement en équilibre, n’en présente pas moins des zones de fragilité. Par exemple, dans le cas actuellement vécu à Bastarache, il aura suffi que le personnage 1 saute une coche pour déplacer l’ensemble des pions (comme lorsqu’on accroche impunément le plateau de Scrabble durant un match!).


Dans ce scénario, le 3 n’hésitera pas à mentir à tour de gueule pour se blanchir… Le 2, sans pour autant cacher la vérité, la biaisera peut-être pour protéger son statut et sauvegarder l’ensemble de l’édifice… d’autant plus que beaucoup d’éléments lui échappent… Autant pour le 1 que le 2, par exemple, à la question ‘’connaissez-vous Untel? », la réponse pourra varier selon que c’est son copain de pêche ou un gars qui vient de frauder 500 citoyens….






Les 4 ajusteront leurs témoignages aux consignes recues et les 5, derrière les grands bureaux, regarderont aller tout ca, sourire en coin, comme une petite distraction en attendant de changer de ministre (!) et continueront de détenir le vrai pouvoir.


Les résultats de la Commission, si vous voulez mon avis (et même si vous ne le voulez pas) : AUCUN! Lorsque le dernier témoin sera passé au four, l’actualité changera de cible et personne ne se préoccupera du rapport. Lorsque vous avez assisté à un combat de boxe, lirez-vous le compte rendu qu’on en fera dans quelques semaines????


En conséquence de ce qui précède, je suis en désaccord au fait qu’on veuille investir autant de fonds publics dans un projet de nouveau colisée à Québec et vous laisse deviner pourquoi….

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