vendredi 20 août 2010

Le rêve de notre édito !!



Déjà le début d’une autre saison pour la LPP, la 21e , fleurie des plus belles intentions, porteuse des plus fécondes espérances… Même Roger projette de participer à plus de 50% des matches…


Lors d’une réunion estivale des Pousseux, j’ai été pris à partie par quelques athlètes, notamment monsieur Poisson, monsieur Lamothe, monsieur Vigneault et monsieur Blanchette (la bombe de Pointe-du-Lac).


Je leur ai candidement fait part de ma décision d’accrocher mes patins, une décision prise déjà 5 fois au moins…! Je leur expliquais que, le jour où tu as plus d’habileté à faire tournoyer un baton vers les estrades que maîtriser la rondelle, le jour où les adversaires s’appliquent à ne pas te déborder trop vite de crainte que tu prennes froid et attrape un rhume où une ambulance et un curé doivent rester de faction dans un rayon de 10 kilomètres de l’aréna, ce jour-là donc, le moment est venu d’échanger les patins pour des pantouffles de phentex, boire du thé vert pour pisser drette, prendre plus de temps auprès de ta future veuve et consacrer ton encre à ton rôle d’éditorialiste et imprésario…


Les quatre chacals sus-mentionnés se sont alors ligués pour démolir mon argumentaire et me démontrer l’importance de mon rôle dans la ligue… Il est connu que le bipède humain s’auto-évalue en se comparant : il s’attribue une note de succès en fonction du score le plus bas… Ainsi, selon les mêmes énergumènes, mon retrait viendrait perburber la base d’évaluation du groupe, ceci pouvant générer des effets désastreux auprès de certains joueurs.


Selon monsieur Lamothe, je pourrais être tenu responsable de certains drames humains… Prenons Yves Blanchette : il a pris l’habitude de foncer de mon côté (plutôt que du côté de Claude Tousignant..) lorsqu’on s’affronte… Ma présence lui insuffle donc une dose de confiance en lui-même qui a des effets hautement positifs dans l’ensemble de sa vie familiale, sociale et professionnelle… Supposons maintenant qu’on me remplace par un autre défenseur jeune, talentueux qui lui opposerait une vive résistance : ceci pourrait avoir effet, selon les sbires sus-cités, de miner sa confiance, égratigner son self-concept, perturber son timing cérébro-kinésiologique avec des conséquences désastreuses telles dégénérescence d’énergie au travail (et rejet par Marmen), aphasie des fonctions biologiques vitales, ramolissement cérébral, érections décroissantes en quantitié et en fermeté, possibilités d’erreurs fatales de pilotage, etc….. la mort quoi!


Et c’est à ce moment-là que j’ai eu une VISION… comme St-Paul sur le chemin de Damas (moi c’était plutôt Jean-Guy dans le rang Missouri…).


Oui oui, une vision : je me trouvais au centre-ville de Trois-Rivieres, rue des Forges et là, j’ai vu un Yves décharné, les hardes en lambeaux, écrasé en face du Carlito, la barbe hirsute, le regard hagard, sans abri, sans emploi, abandonné, ignoré, un déchet, un immondice, une ruine, une crotte, hideux et vermineux. Et je me disais que si l’argent n’a pas d’odeur, la pauvreté en a toute une!


Et tout ca parce que j,avais abandonné l’équipe???


Dans la même vision, j’ai vu monsieur Vigneault, accroupi à la porte du Péché Originel (dont il fut copropriétaire avant dêtre évincé), lui aussi devenu clochard, écrasé, boueux, crasseux, suppliant son ancien collègue Mario Beaumier de lui donner un peu de change pour acheter un fruit.


Puis, ah non! Ah non! Pas lui! Michel Rheault, l’homme aux six magasins, vêtu d’un vieux t-shirt jauni de REMAX, balafré, purulent, coiffé d’une vieille calotte crasseuse portant le logo CASE, soufflant dans un vieil harmonica rouillé et répétant sans cesse ‘’SOLO’’…’’SOLO’’….


Puis plus loin, devant le Faste Fou, là où se trouvait jadis le terminus des Autobus Carrier, croyez non ou le, Normand Hélie, en plein bad-trip, focusé sur un coach de Bell Horizon stationné devant le Bourg du Fleuve….et juste à côté de lui, Marion Lamothe occupé à replacer la petite roulette d’un vieux briquet BIC trouvé dans une poubelle chez Illico.


Et je ne parle pas d’un autre groupe de sans-abris, bivouaquant autour d’une poutine froide, des gars qu’il me semble avoir déjà vus à l’aréna de Bécancour et dont je parlerai sans doute plus tard.


Suite à cette étrange et bouleversante vision, j’ai vécu deux nuits misérables. C’est curieux de constater que c’est lorsqu’on a les idées noires qu’on passe des nuits blanches…


Bouleversé, ému, remué, secoué, traumatisé par cette illumination, je me suis senti désemparé, comme un morpion qui se retrouverait inopinément dans le slip d’un eunuque imberbe endormi dans son spa.


Et je me suis retrouvé hanté par un vertigineux sentiment d’imputabilité, de culpabilité, un peu comme un condom troué, un peu comme le morpion de tout à l’heure qui se retrouverait dans le calecon de mère Theresa…


Et, voulant ne jamais être enseveli dans le terreau stérile de la honte et de l’ignominie, je vais peut-être entamer la 21e saison de la LPP….


Votre éditorialiste, JGD

note du metteur en ligne :  Comme Dominique Michel notre Jean-Guy nous annonce chaque année que ça sera sa dernière mais à l'automne l'envie d'un autare bye-bye lui reprend !!

Be the welcome mon Jean-Guy


1 commentaire:

gervar a dit…

Bravo
cinique mais réaliste
si on décortique un mercrdi de hockey

20.45H arrivé
23.59H départ

donc 194 minutes de présence a l'aréna pour 2 fois 35 minutes (70 minutes)de joute si il y a 4 joueurs a la défensive donc une fois sur 2,même une fois sur 2.5 si Marion est le remplassant donc mois de 35 minutes de calvaire

étant l'une des super stars de la chambre des joueurs (159 minutes)
ton reretour n'es qu'une formalité de la vie

que les sois disant meilleurs hockeurs aillent se deshabiller

Roger
en pleinne forme !! ou en forme pleinne !!!